Budget aux services de renseignements

assembleeM. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre de la défense sur la nécessité d’augmenter le budget alloué aux services de renseignements et à la nécessité d’accélérer et renforcer la coopération entre ces services, les industriels et start-up du secteur. Les attentats de janvier et novembre 2015, puis ceux de Bruxelles en 2016 ont rappelé aux Français que tous les pays pouvaient être touchés par des attaques terroristes à l’impact plus large que les seuls pays du Moyen-Orient et de l’Afrique. En France, confrontés à la menace, les services de renseignements usent de tous les moyens financiers, techniques et humains dont ils disposent pour lutter. Source de renseignement inestimable, les outils de communications constituent un défi pour les agents. En effet, face à un monde de plus en plus numérisé, la gestion de l’information est devenue stratégique. Ainsi, il est nécessaire que les services de renseignements soient dotés d’équipements à la pointe de la technologie afin de pouvoir traiter la masse d’informations qu’ils reçoivent. Sur le plan industriel, il est primordial d’encourager les innovations permettant d’être plus efficients dans la gestion de l’information. Le géo-référencement constitue l’une des nouveautés qui permettrait aux services de renseignements de superposer sur une carte différents types de renseignements, qu’ils soient disposés sous forme d’images, de ressources électromagnétiques ou humaines. Pour permettre une meilleure gestion de l’information, la nouvelle loi de programmation militaire a permis d’augmenter les effectifs de services tels que la direction du renseignement militaire (DRM). Néanmoins, cette hausse limite le problème mais ne le résout pas car la diffusion de l’information croît à un rythme exponentiel. Le général Christophe Gomart expliquait le 19 juin 2016, que le nombre d’images reçues par jour par la DRM serait multiplié de six à dix fois en 2020 (Journal du Dimanche, « La géoréférence nous permet de tracer l’ennemi », François Clemenceau, 19 juin 2016). Ce chiffre met en lumière le besoin d’équiper les services de renseignements en logiciels très performants. De plus, le budget alloué aux renseignements doit être accru pour que la France puisse jouir d’une plus grande autonomie dans ses missions de renseignement. Son manque de matériels d’observation, comme les drones, l’oblige à acheter de l’information auprès de ses alliés, la gratuité étant rarement de mise. Afin de mieux assurer la sécurité des Français, il lui demande si le Gouvernement compte encourager la mise en place de partenariats entre les services de renseignements et les industriels et start-up pour mieux collecter et trier le flux d’informations reçus. Il lui demande si ces services bénéficieront d’un fonds exceptionnel, au regard du contexte sécuritaire actuel, afin qu’ils puissent remplir pleinement leurs missions.

Cliquer ici pour lire la réponse du gouvernement.

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