Contre l’impunité des criminels

M. Jacques Bompard alerte M. le ministre de l’intérieur sur le fait que tant la population civile que les représentants des forces de l’ordre sont de plus en plus la cible d’attaques dont la violence ne cesse de s’exacerber. En effet, depuis plusieurs dizaines d’années, une philosophie de l’impunité se développe avec constance, laissant croire à une infime partie de la population qu’elle aurait, sinon plus de droits que les autres, au moins celui de pouvoir échapper à la justice. Ainsi, entre autres, le dimanche 22 juillet 2012, un chauffard a tué une mère et sa fille. Ce voyou, multirécidiviste, qui circulait dans une BMW louée, a projeté ses victimes à plus de trente mètres. Ayant été rattrapé par la police après avoir pris la fuite, il se plaint, bien évidemment, de violence policière lors de son arrestation. Le conducteur est connu pour vingt-deux affaires suivies par la justice. Les autres passagers de la BMW sont, eux-aussi, connus des services de police et déjà poursuivis. Plus récemment, des policiers marseillais ont été spontanément pris à partis et lynchés pour avoir tenté de faire appliquer la loi de la République concernant l’interdiction du port du voile intégral dans un lieu public. Cette intolérable agression des forces de l’ordre révèle tant le mépris pour la loi française que le sentiment d’impunité qui laisse penser à certains que l’on peut ignorer l’autorité de la République et passer à tabac ses représentants. D’ailleurs cette histoire semble leur donner raison puisque les agresseurs des policiers de Marseille ont été relâchés. Il est donc bien logique que le sentiment d’impunité existe tout comme il est logique aussi qu’il soit la cause de l’escalade de l’agressivité de la part de ceux qui en bénéficient. Dans le Vaucluse, le 24 juillet 2012, le quotidien le Dauphiné titrait « Montfavet c’était Chicago ! ». Juste après la fin du repas de ramadan, précise le journal, deux voitures ont bloqué les accès de la cité des Broquetons. Plusieurs jeunes âgés entre 20 et 25 ans ont alors tiré sur des voitures mais surtout sur les habitants, faisant quatre blessés. Comme d’habitude c’est la majorité silencieuse qui paye le prix. La population est de plus en plus ulcérée de ces dérivent criminelles qui s’accroissent et souhaite que cesse ce qu’elle ressent de plus en plus comme le pire des harcèlements possible. La sécurité, premier devoir de l’État, est le premier des droits du citoyen car, sans elle, il ne peut y avoir de liberté. C’est donc avec une immense satisfaction que Monsieur Jacques Bompard a entendu le défi qu’il s’est lancé de rétablir la sécurité civile. Cependant, ne pense-t-il pas que ce sentiment d’impunité, éprouvé par les multirécidivistes notamment, mais aussi par les délinquants en herbe qui les prennent en exemple, est à la source de l’accroissement des violences ? Aussi il lui demande si, au lieu de penser à désarmer les forces de police face au banditisme toujours mieux armé et vouloir les obliger au vouvoiement face à des individus qui n’hésitent pas plus à les tutoyer qu’à les insulter, il ne serait pas plus efficace de soutenir plus visiblement nos représentants de la loi et de se montrer plus ferme avec les criminels qu’avec ceux chargés de les empêcher de nuire en appliquant, par exemple, la peine d’emprisonnement à vie ou en instituant la déchéance de la nationalité et l’expulsion du territoire.

Cliquez ici pour lire la question écrite sur le site de l’Assemblée.

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