Les États-Unis luttent contre le trading haute fréquence… mais la France se refuse à le faire !

Le gendarme de la bourse américaine, la SEC vient de laisser se développer un marché interdisant le trading à haute fréquence. Une décision qu’il faut saluer, quand on sait les trous noirs que constituent les ordres informatiques lancés à plusieurs millions de reprise en une seconde pour les structures d’échanges internationales. Déjà, des marchés concurrents comme le NASDAQ lancent des recours pour interdire ce renouvellement des pratiques financières.

Je me félicite de cette innovation et rappelle que j’avais déposé une proposition de loi visant à interdire la pratique du Trading à haute fréquence dans notre pays (http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion3414.asp ). J’expliquai : « Face à cela, les autorités notamment américaines et européennes ont décidé de commencer à encadrer la pratique. Mais seulement deux enquêtes ont abouti en huit ans et n’ont fixé que des amendes légères.

D’autres ont pensé à établir de nouvelles règles afin de court-circuiter le modèle économique de la THF qui repose sur des milliards d’ordres que l’on retire ou modifie à volonté provoquant d’innombrables petits profits. Il s’agirait par exemple de fixer une limite de temps entre les ordres. Ou bien taxer très légèrement chaque changement ou modifications d’ordres.

Une loi sur la transparence ne sera en vigueur dans l’Union européenne qu’à l’horizon 2017.

Mais cela ne résoudrait pas complétement le problème systémique et le facteur de crise que constitue la THF. Ni son existence intrinsèque qui la place en intermédiaire forcé entre investisseur et vendeurs, n’apportant rien au marché : « Le trader de HFT ne sait pas ce qu’il traite, c’est un mathématicien. Son objectif est d’avoir un algorithme qui essaie de deviner la tendance », à l’achat ou à la vente d’un titre « pour se placer au milieu entre l’acheteur et le vendeur, (…) c’est une véritable pollution, cela n’apporte rien » comme le résume Jean-Pierre Pinatton, président du conseil de surveillance de la banque Oddo & Cie (5). »

Évidemment la gauche n’a pas jugé utile de discuter de ce texte.

Cliquer ici pour lire ou relire les communiqués de presse de Jacques Bompard.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn

Page Facebook